Bixente Lizarazu

Devenu Star mondiale en remportant en 1998 la coupe du monde de Football, Bixente est avant tout un grand sportif et un passionné de la mer. C'est donc le plus souvent possible qu'il part aux quatre coins du monde pour surfer de trés belles vagues.

Merci à Bixente pour l'utilisation de nos produits et merci également pour sa notoriété qu'il utilise pour promouvoir notre passion commune du Stand Up Paddle.

 

photo Paris-Match © Greg Rabéjac
photo Paris-Match © Greg Rabéjac

Interview de Bixente parue dans Paris-Match de Juillet 2013

http://www.parismatch.com/Vivre/Art-de-vivre/Bixente-Lizarazu-surf-sur-le-stand-up-paddle-523323

 

Paris Match. Quand avez-vous débuté le stand-up paddle ?
Bixente Lizarazu. En 2006, Laird Hamilton [fameux surfeur de Hawaii, ndlr] a débarqué à Saint-Jean-de-Luz avec sa planche et sa pagaie. Mon frère, Peyo, a tout de suite accroché, convaincu que le SUP allait supplanter le surf. Moi, j’étais plus dubitatif. J’avais encore la tête au foot. Je m’y suis réellement mis deux ans plus tard. Et ce fut une révélation…

Justement, quelles différences avec le surf ?
Le SUP, ça reste du surf. Si je pose une porte sur l’eau et que je monte dessus, je surfe. Dans les deux cas, il y a toujours ce ­plaisir intense de se sentir poussé par l’énergie d’une vague. En stand-up, la position debout permet de dominer les éléments, d’observer l’horizon, de scruter le fond… ça rend les choses plus belles. Contrairement au surf où l’on ne peut compter que sur ses appuis pour tourner, en SUP, on pivote autour de la pagaie. Dans les vagues, ça procure des sensations incroyables.

Que vous apporte ce sport sur le plan physique ?
La position sur la planche favorise le gainage. Bras, jambes, dos… tout votre corps travaille. Si le surf a tendance à provoquer des lordoses, le SUP est plus équilibré. On rame des deux côtés. C’est également excellent pour le cœur. A rythme soutenu, ma fréquence cardiaque monte à 180 pulsations par minute.

“En SUP, on s’amuse tout de suite”

Est-ce un sport facile ?
Oui et non. Il peut se pratiquer de deux manières. Sur le rythme de la balade, sur un lac ou en rivière par exemple, il suffit de savoir nager pour s’y mettre et on prend rapidement du ­plaisir. Mais on peut aussi en faire dans les vagues, comme un surf. Dans ce cas-là, une vraie expérience de surfeur est ­nécessaire. Il faut savoir maîtriser une planche plus grosse et plus lourde que la plupart des surfs. Ça ne s’improvise pas. Au ski, on ne débute pas par les pistes noires. Le SUP, on ne commence pas dans les vagues.

L’apprentissage est quand même plus rapide qu’en surf ?
Le surf est le sport le plus ingrat que je connaisse. Les ­débuts sont extrêmement laborieux surtout pour les moins jeunes. La première journée, on ne passe guère plus d’une minute sur sa planche. Difficile de travailler sa technique dans ces conditions. En SUP, on s’amuse tout de suite… à condition de ne pas s’aventurer dans les rouleaux.

Avec qui pratiquez-vous ?
Avec mon frère, très régulièrement. Parfois seul, avec mes amis, Guy Forget notamment, ou mon père qui s’y est mis récemment.

Quels sont vos spots préférés ?
J’ai pour habitude de ne jamais les dévoiler. Pour surfer heureux, surfons caché [Rire.] En dehors du Pays basque, j’aime beaucoup les îles Mentawai au large de Sumatra, La Réunion, mais sans les requins, et Tahiti. J’ai une tendresse particulière pour cet endroit. La mentalité des gens, leur rapport à la mer, la beauté du site… je suis fan.

Comment définiriez-vous votre rapport à l’eau ?
Il est vital, quasi animal. Grâce à mon père, j’ai découvert très jeune la plongée, puis le surf et la voile. La mer a toujours fait partie de mon univers. Il n’y a que le foot qui ait réussi à m’en éloigner temporairement. Quand je jouais à Munich, je me ­passais des CD de bruit de vagues. Ça me faisait du bien…

Votre plus beau souvenir de SUP…
Dans les vagues, j’en ai beaucoup. Au rythme de la balade, je pense à celui avec Peyo et Robby Naish sur la Nivelle en ­septembre dernier. Cool et inoubliable à la fois.

 

 

"GET UP STAND UP!": LE GUIDE

lizarazu surf paddle
Avec son frère et Laird Hamilton (au centre), balade idéale par temps calme... © Greg Rabéjac

La Fédération française de surf compte 13 000 licenciés, mais elle ne distingue pas les adeptes du surf, du longboard, du bodyboard ou du stand-up. Elle répertorie 130 clubs, dont 20 ne se consacrent qu’au SUP. En France, 200 personnes participent régulièrement à des compétitions de SUP.

A quel âge peut-on débuter ?
Le SUP est ouvert à tous. La seule condition est de savoir nager. On peut donc envisager de monter sur la planche à partir de 4 ans. Mais pour aller dans les vagues en SUP, il faut déjà savoir surfer…

Est-ce un sport dangereux ?
Non. Dans les limites d’une pratique “loisir”, c’est un sport simple dont l’apprentissage se révèle plus facile que le surf. En rivière, il faut se méfier des courants et prendre garde aux coups de vent en mer.

Où pratiquer ?
Aujourd’hui, le SUP se pratique surtout en eau calme (rivière, lac, mer plate) plutôt que dans les vagues. Il se développe notamment en région Paca et en Languedoc. Au Pays basque, au contraire, les adeptes en font plus une déclinaison du surf. A noter : Peyo Lizarazu ouvre, cet été, une école de SUP, baptisée Paddle Belharra, dans la baie de Saint-Jean-de-Luz. Plus d’infos au 06 71 33 94 53.

Combien ça coûte ?
Le prix du matériel varie selon les matériaux utilisés. Pour une planche (de 8 à 14 pieds), comptez entre 500 € (en mousse pour débutant) et 3 000 € (en carbone pour professionnel). Une planche intermédiaire, en fibre de verre, vaut entre 700 € et 1 000 €. De la même manière, le tarif d’une pagaie varie de 50 € (aluminium) à plus de 500 € (carbone). Pour info, Bixente Lizarazu utilise une planche Naish, son frère Peyo, une Barland, et leurs pagaies sont de la marque Outside Reef.

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